Une seconde session n’est ni une punition, ni un échec. Elle fait suite à un ajournement. Nous, c’est-à-dire vous, l’étudiant, et nous, les professeurs, ajournons votre réussite ou ... votre échec. Ajourner signifie remettre à un autre jour. Il s’agit donc bien de vous donner un délai supplémentaire allant vous permettre d’acquérir et de démontrer que certaines connaissances et/ou compétences sont acquises ou ... non. Saisissez donc cette chance car cela en est une ! Il n’y a pas toujours pareille possibilité en d’autres lieux et circonstances.
Le seuil de réussite est de 50 %, soit la moitié des points consacrés à l’unité de formation comme aux activités d’enseignement qui la composent. Sous cette barre, qui ne s’appelle pas une moyenne, il revient au conseil des études qui délibère, de décider si vous bénéficiez d’un ajournement ou si l’échec doit être prononcé. En dehors de situations particulières, comme la tricherie ou le plagiat, la règle reste la même : valider les acquis d'apprentissage pour déterminer le seuil de réussite. Un seul AA non acquis suffit à vous ajourner !
Extensivement, une évaluation mesure votre travail, quoiqu’indirectement. Même si une part de chance ou de malchance peut intervenir, l’évaluation s’envisage comme une mesure de vos performances. Ces performances reflètent vos compétences et vos connaissances mises en situation, ou à l’épreuve, par l’examen quelle que soit sa forme. C’est à vous de tout mettre en œuvre pour (nous) en faire part !
Pour autant, votre présence aux cours comme à l’évaluation ne vous permet d’acquérir des points. Où seraient donc la compétence, ou la connaissance, ou les deux, mises en jeu ? Un lieu de formation ne fonctionne pas comme l’Assemblée Nationale ou tel un conseil d’administration ; il n’y a donc pas de jetons de présence ! Etre présent aux cours, et officiellement, à concurrence de 80 % pour le secondaire, et de 60 % pour le supérieur des périodes que compte cette activité d’enseignement ou cette unité de formation, c’est bénéficier de l’accès à son évaluation : du « conditionnel présent ». Autrement dit, une absence répétée, probablement abusive, peut vous rendre interdit de présenter l’examen tenant lieu d’évaluation.
Profitons également de l’occasion pour rappeler qu’être présent n’est pas une compétence ; qu’être présent ne signifie pas participer. Je veux dire activement, même si c’est un pléonasme. Questions, réflexions, interventions peuvent participer, contribuer à la construction d’un parcours de cours. Cela peut, « facultatif présent », être un élément de l’évaluation car il témoigne d’une culture et d’une volonté faites tantôt de connaissances, tantôt de compétences, tantôt des deux.
Reprenons notre question initiale et répondons fermement. Une seconde session est une opportunité à prendre parce que nous avons considéré que vous pouvez faire mieux. Mettez cela à profit ! A réussir de justesse, vous vous mettez vous-même en péril. Une seconde session est donc une chance et un signal ; à vous de les utiliser au mieux de vos ... compétences ! |